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Denis Bouhineau is an associate professor in Computer Science involved in the design and the evaluation of TEL environments (Technology Enhanced Learning Environments).

Alumnus of the École Normale Supérieure de Lyon (89-93), he received a PhD in Computer Science in 1997 on theoretical and practical aspects related to the teaching of geometry with Dynamic Geometry.  Thereafter, he evolved to the education of Algebra with a computer system that combined microworld and CAS features (2000-08: Aplusix). Since 2008, he has been working on web applications for teaching algorithms (EDBA). He is also an active member of the recent UnderTracks projects (2010) specifically concerned with the design of efficient, appropriate and applicable models for sharable data and analysis processes of learner’s interactions with TEL environments.

Est-on propriétaire des supports (numériques) de son cours à l’université ?

En matière de droits d’auteurs, il faut distinguer les droits moraux et les droits patrimoniaux. Ici, je vais essayer de résumer mes (petites) lectures (récentes – Oct 2013) sur la question de la propriété des pages/documents/supports numériques que l’on peut produire pour ses cours et mettre à la disposition des étudiants pour réaliser son enseignement (sur le web, des lms [ex. : Moodle], des plateformes de partages de documents, de vidéos, etc.). Ces créations de l’esprit sont-elles encore à moi, ou appartiennent-elles à l’université, éventuellement au public qui les as reçu ?

Pour comprendre la situation il faut lire la loi :

mais ce n’est pas suffisant ou assez clair, en particulier le code de l’éducation ne dit pas grand chose sur la question.

Il faut donc poursuivre la lecture, par exemple :

À force, il ressort de ces lectures (en privilégiant les plus sérieuses) que la position de l’enseignant du supérieur est la suivante (c’est l’exception dans l’exception) :

Le droit standard s’applique : l’enseignant du supérieur possède les droits moraux et patrimoniaux sur son œuvre.

Attention, à ne pas confondre avec la position de l’enseignement primaire ou secondaire, où la situation est moins favorable à l’enseignant (à partir du moment où il y a création et divulgation d’une œuvre dans le cadre d’un enseignement, les droits de l’enseignant sont restreints, en particulier, il n’a plus accès -quand cela a du sens- au droit de retrait).

Cela n’interdit pas des pratiques dans le supérieur où les œuvres sont propriétés de l’université, cela peut se faire via des contrats supplémentaires pour que l’université soit propriétaire de ces œuvres (ex. : http://www.univ-angers.fr/fr/vie-a-l-universite/services-numeriques/audiovisuel.html).

Parmi les productions scientifiques auxquelles j’ai participé de ces dernières années, il y a des productions logicielles (aplusix, edba, undertracks),

parmi ces productions certaines sont disponibles (en particulier celles dont je suis l’auteur principal) :

Dernièrement, il y a eu un nouveau type de production matérielle résultant de mon travail : sur la plateforme UnderTracks, j’ai participé à la mise à disposition des traces anonymisées recueillies avec  Aplusix dans les années 2002-2006 (plus d’un million de lignes).

Javascript a de nombreux avantages (open, indépendant d’un os, beaucoup utilisé, …), c’est pourquoi je milite pour que les développements dans le monde de l’éducation puissent aussi reposer dessus c’est possible, (j’en ai fait la preuve avec edba, lire cet article) et donnent lieu à des applications sous forme de pages web autonomes (seul besoin pour les faire fonctionner coté utilisateur : un navigateur web et une connexion au réseau ; coté développeur, une fois développée, la page web peut être déposée sur un serveur web minimal). Cependant, jusqu’à maintenant, j’avais un doute : très souvent, l’utilisation de javascript ne prends pas en compte les possibles tentatives de fraude et il s’avère qu’il est assez souvent facile d’arriver à répondre à un quizz, un qcm, … sans connaitre la réponse mais en allant chercher dans le code quelle est la réponse attendue. C’est particulièrement vrai pour des pages reposant uniquement sur javascript. Une solution pour éviter cela consiste à introduire un peu de PHP dans l’application, code déposé sur le serveur pour y faire l’analyse des réponses (laisser le javascript sur le poste client analyser les réponses, c’est prendre le risque de laisser la main à l’utilisateur pour qu’il regarde comment l’analyse se fait, ou la simuler pour voir le résultat, ou … -toute méthode de reverse engineering qui permet de retrouver les réponses), le code sur le serveur est inattaquable (enfin, presque …) et assure la sécurité du système. L’inconvénient, c’est que le projet n’est plus totalement open, qu’il ne peut plus tenir dans une page web unique et qu’il faut connaitre javascript+php pour le développer. Cela fait beaucoup.

Un autre soucis avec Javascript concerne des projets plus gros qui auraient besoin d’un base de  données centralisée sur un serveur (il y en a, et particulièrement dans le domaine de la recherche où l’on veut conserver une trace de l’activité pour en faire l’analyse). Tout faire en javascript semble difficile car l’accès aux bases de données se fait en général à partir des serveurs et non des clients (et donc à nouveau en php, par exemple), ou à partir d’application standard (hors navigateur) pour avoir des droits étendus sur l’accés au réseau (ou au disque dur). Pour les applications web tenant dans une page web, c’est à dire pour les application web fonctionnant dans un navigateur, cela passe par une partie du code sur le client (en général javascript), et une partie sur le serveur (en général php). Pour diverses raisons, et en particulier des raisons de sécurité, la part php est inévitable et ne se réduit pas à laisser rebondir la demande javascript directement vers le serveur. Pour certaines requêtes sur la base de données, le simple rebond est possible : pour la consultation des parties publiques de la base, par exemple ; pour d’autres requêtes un petit problème de confidentialité peut surgir : consultation d’informations personnelles ; pour d’autre encore, c’est un trop gros problème pour imaginer utiliser un simple rebond : par exemple pour l’accès en écriture/modification/suppression sur l’ensemble de la base (par erreur ou à dessein, un utilisateur peut alors altérer/détruire le contenu de la base).

Faut-il se résoudre à apprendre php … ? Non, pas nécessairement … Pour les problèmes de triches aux QCM, il y a moyen de compliquer un peu le code d’évaluation d’une réponse à un test pour que le reverse engineering soit difficile (sans que le travail demandé pour la modification de code soit très importante) : ne pas mettre en clair la réponse (éventuellement la coder, mais cela ne suffit pas toujours), au lieu d’analyser une seule réponse à la fois, il est préférable d’en prendre plusieurs en même temps (la combinatoire des réponses possibles est alors plus grande et ne peut être testée par essai/erreur), et utiliser une fonction asymétrique (type MD5) pour voir les résultats. Ce sera un résultat global, avec un mécanisme de type code-correcteur, on peut à partir de plusieurs résultats globaux de ce genre identifier le nombre d’erreur, et selon la méthode employée localiser les erreurs (mais alors il y a moyen de faire du reverse engineering). Pour l’accès au base de données, la solution vient d’un travail d’identification de la demande avec mot de passe, mais attention, un vrai identification, et qui prend en compte le fait que le code javascript est visible : cela peut se faire avec un système à clé publique (comme pour rsa). La bonne nouvelle, dans un cas comme dans l’autre, c’est que les algorithmes un peu compliqués (MD5, RSA) sont disponibles en javascript (il y a beaucoup de choses en javascript, c’était dèjà une bonne nouvelle il y a quelques années) :

exemple : essayer de trouver les dates de naissance/mort de Alan (pour la naissance, aide : regarder le code, pour la mort, aide ???). Autre exemple avec des réponses booléennes : essayer de trouver le sexe de ces anges (aide : regarder le code), ou de savoir si ceux-ci ont fait avancer l’informatique ( aide ???). Quand il n’y a pas d’aide immédiate (« aide ??? »), i.e. quand regarder le code ne suffit pas, il reste toujours la méthode dite « brutale » qui consiste à tout tester … lorsque le « tout » ne comporte qu’une dizaine de cas, l’étude exhaustive peut se faire à la main ; lorsque le « tout » comporte plusieurs milliers de cas, un programme peut le faire ; lorsqu’il y a des milliards de milliards de cas à voir, … ???

  • pas mal d’étudiants et de collègues me sollicitent pour être dans leurs amis sur un réseau ‘ »social » +/- professionnel, mais je n’ai même pas de compte là où ils demandent (LinkedIn, ou Viadeo, ou ResearchGate; ou …)
  • par contre, j’ai déjà un compte Google+, c’était un essai pour voir ce à quoi cela pouvait ressembler. Mon avis : c’est un peu moyen comme retombé/interêt, mais je continue tout de même pour voir (au moins, de ce coté, les échanges se font facilement, je suis inscrit !)
  • et je n’ai toujours pas de compte facebook (même pas essayé), et j’ai essayer twitter (un peu, pas convaincu)
  • mais j’ai plein de pages web professionnelles (ancienne mode, et nouvelle mode par exemple sur wordpress -ma préférence), il me semble que c’est mieux (plus structuré, par contre pas d’échange direct comme dans les réseaux sociaux)

je me demande bien si je dois céder -professionnellement- à facebook, LinkedIn, etc … et ce que je peux y gagner par rapport à Google+ ou par rapport à rien ou par rapport à mes pages web … Est-ce qu’il y a un gain à l’accumulation ? Ou est-ce que les réseaux sociaux, c’est Yalta ?

Elle pourrait être longue la liste des choses à faire, à produire, à écrire, à lire, à chercher, à discuter, à comprendre, …  (il y a même des sites pour répertorier cela, c’est sûr, mais voilà, la question est là (enfin, la première) : où mettre la liste de ces choses? Bon, disons que c’est ici, pour commencer. Et bien, voilà déjà une chose de faite !).
À lire :

(à suivre)

Ce n’est pas la première fois que j’entends des étudiants s’étonner/raler qu’on leur demande d’écrire en français alors qu’ils sont en informatique. Ex. : « J’ai pas choisi informatique pour faire du français ».

01, la langue de l'informatique ?

C’est une position qui peut se défendre, probablement … Même certains enseignants demandent de ne pas faire de blabla, d’aller à l’essentiel …

Pour ma part, il me semble qu’il y a souvent à justifier, à expliquer, à communiquer.

En e-assistant à une e-conférence (je crois d’Alain Colmerauer, à l’IMAG en 2011 : disponible ici), j’ai trouvé bien l’idée d’intercaler quelques pauses dans un exposé. À la conférence EIAH qui suivie j’ai donc essayer de faire pareil.

J’avais 2 présentations à faire, pour l’une j’ai donc intercalé des pauses culturelles (Charlot dans les temps modernes pour une partie « au boulot », un dessin de Escher pour une partie « dans un monde imaginaire », une image d’Hal de 2001, S. Kubrick pour un retour aux  ordinateur et enfin, les trois « Bleu » de J. Miro pour les références)

Pour la seconde présentation, j’ai cherché sur google image « humour informatique » et j’ai fais mon marché. Par la suite, j’ai même trouvé quelqu’un qui avait fait une recherche sur le domaine, mais c’était avant l’internet grand public, la référence n’est disponible que sur la papier. Pour les choses disponibles sur internet, voila donc mon choix :